Economies d'eau

 
Paillage : pourquoi et comment le réaliser ?

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La terre nue est un état anormal dans la nature. Pour ne pas laisser le sol à nu, le jardinier à recours au paillage (ou mulch / mulching). Le paillage est une technique qui consiste à recouvrir le sol de matériaux organiques, minéraux ou plastiques pour le nourrir et/ou le protéger. Ces matériaux sont déposés au pied des plantes dans les massifs.



Les avantages du paillage

1- Il absorbe l’eau et conserve l’humidité. Le paillage évite ainsi le dessèchement en été, c’est une bonne méthode pour réduire les apports en eaux.

2- Etalé à la surface du sol, il empêche le développement des plantes adventices (« mauvaises herbes »), solution efficace pour diminuer le travail de désherbage.

3- Il protège la terre des intempéries en évitant le tassement sous l’action des fortes pluies.

4- Les matériaux utilisés servent de refuge pour les insectes utiles (note de Fabrice :nous ferons au printemps, un autre topo sur les insectes utiles au jardin, vous apprendrez donc à reconnaître une larve de coccinelle, un chrysope, un carabe, une larve de lampiridae (vers luisant dont la nourriture est… les escargots), et autres pompiles, ichneumons, forficules etc)

5- S’il est organique le paillage fait office de compostage de surface. En se décomposant, il favorise la vie biologique du sol, la formation d’humus et le travail des vers de terre. La terre du jardin est fertile et l’effet est spectaculaire sur la santé et la croissance des plantes ! (note de Fabrice : la décomposition et la transformation en humus des végétaux « durs » (riche en carbone, tels que bois, paille etc) par les bactéries nécessite de l’azote, ces bactéries vont donc capter l’azote du sol au détriment des plantes. On peut donc avoir, dans certaines conditions (pas assez d’humidité, réserves en azote du sol trop faibles) une croissance ralentie des plantes à cause du paillage. Vous avez compris ?)



Quels matériaux utiliser en paillage ?

De nombreux matériaux organiques ou minéraux (graviers, déchets verts du jardin etc.) peuvent servir de paillis. De façon générale, préférez les ressources locales. Divers produits sont aussi proposés dans le commerce comme : les paillettes de lin ou de chanvre (qui s'intègrent au sol en fin de saison), les coques de cacao (qui apportent des éléments nutritifs)…

On distingue plusieurs types de paillis :

- organiques, composés d’éléments végétaux : feuilles mortes (tout type de feuilles d’arbres et arbustes qui perdent leurs feuilles (caducs), résidus de tonte séchés, fougères, broyats de taille etc.

En revanche, ne pas utiliser les aiguilles de pins, les feuilles des arbustes persistants et des thuyas, qui se dégradent difficilement. Réservez-les pour vos allées ou sentiers de jardins.

Attention aux écorces de pins qui acidifient le sol (à utiliser pour les massifs de plantes de terre de bruyère).

- minéraux : pouzzolane, billes d’argile, ardoise concassée, débris de poteries… Ce type de paillage contribue au réchauffement du sol. Il peut aussi devenir un élément de décoration du jardin!

- plastiques ou textiles : ils s’appliquent en toiles tendues sur le sol. Les films plastiques sont plus ou moins biodégradables et restent inesthétiques. Les toiles tissées, en jute ou autres matières textiles ont aussi comme utilité de retenir efficacement la terre des talus pentus ou les berges d'un plan d'eau.


REMARQUE : Les engrais verts ont également une vocation de paillage.




Comment mettre en place un paillage ?

- La terre doit être parfaitement désherbée.

- Epandez le paillage en une couche épaisse de 7 cm environ. Prenez garde à ne pas recouvrir le collet (point de séparation entre la tige et les racines d'un végétal) des plantes.

- Il est préférable de disposer du compost et d’arroser avant de pailler le massif (note de Fabrice : c’est ce que j’explique dans la note précédente)

N'oubliez pas que le paillage organique se transforme en humus, renouvelez-le régulièrement.

Au printemps : retirez la couverture, le sol se réchauffe et cela évite la prolifération des parasites.

En été : lors des grosses chaleurs, épandre le mulch sur sol humide. Pensez à le ratisser en période de sècheresse prolongée, afin de laisser la pluie pénétrer le sol.

En automne : couvrir le sol après l’avoir rendu plus meuble. Il aura, au printemps, une excellente texture et une fertilité élevée. Le paillis d’automne a aussi l’avantage de protéger les plantes herbacées (plante qui a la texture d’une herbe) du froid.


ASTUCE : Pour éviter la pourriture des plantes sensibles, utilisez des matériaux légers et bien aérés (paille ou fougères).

Note de Fabrice : ce n’est pas précisé, mais vous aurez compris qu’on ne peut pailler que des plantes déjà établies et de taille suffisante, impossible de pailler par exemple des radis ou des salades à couper.



Arrosage automatique

Pourquoi utiliser l’arrosage automatique ?

  • L’arrosage automatique permet d’apporter à la plante la quantité d’eau dont elle à besoin à intervalles réguliers, ce qui permet d’éviter de « stresser » la plante.

Un stresse hydrique, même de courte période, peut perturber la croissance de la plante, la sensibiliser à certaines maladies, ou induire des phases de végétation que nous ne souhaitons pas (quelques jours de sècheresse pour des jeunes salades ou des radis, et les plantes « montent en graine », fin prématurée de la récolte).

  • L’arrosage automatique permet aussi d’apporter l’eau là où il y en a besoin. Ce qui permet de faire des économies d’eau (moins d’évaporation).


Pour ce qui est des systèmes à mettre en place, nous disposons d’un programmateur qui permet d’alimenter le tuyau PVC noir qui longe l’allée. Il suffit de brancher des T sur ce tuyau pour alimenter votre parcelle (avec un autre tuyau PVC et des gouteurs ou des tuyaux poreux).

Dans les jardineries, vous trouverez différents goutteurs, les plus simples sont mieux.

Si vous voulez plus de renseignements sur l’arrosage en goutte à goutte, je vous conseil la lecture de l’article de Terre Vivante.

ATTENTION : il ne faut pas mettre de goutteur sur le tuyau principal (le long du chemin).


Quand mettre en place le système d’arrosage ?

Je vous propose de mettre en place le système à partir de mai, pour les cultures d’été. Nous dessinerons ensemble le plan du système.


Que peut-on encore faire pour économiser encore plus l’eau ?

  • Nous pouvons éviter de vouloir cultiver des plantes gourmandes en eau, bien que ce soient justement les plantes qui sont les plus intéressantes.

En effet, un pied de tomate nécessite 2 litres d’eau par jour. Les cucurbitacées sont également exigeantes

Certaines plantes, moins connues sont moins gourmandes, pourquoi ne pas essayer les physalis, les amarantes

  • Le vent a un effet déssechant. Cet effet est combattu par le paillage, mais peut être améliorer par la mise en place de brises vent (naturels ou artificiels)

  • Il faut absolument éviter les arrosages superficiels et fréquents (comme je le vois souvent) et préférer les arrosages en profondeur et plus espacés et ceci pour 3 raisons :

    1. c’est plus économique en eau

    2. on ne favorise pas ainsi les maladies cryptogamiques (dues aux champignons, comme l’oïdium sur les courgettes (feutrage blanc)

    3. on favorise le développement chez les plantes d’un enracinement en profondeur (puisque l’eau se trouve là) au détriment d’un enracinement superficiel. On rend donc les plantes plus résistantes au risque de sècheresse.

On m’a même parlé de jardinier « vicieux » qui pour obliger leurs plantes à développer un système racinaire profond arrose par un trou et un tuyau PVC à plus de 50 cm de profondeur.


  • Le binage du sol permet de casser les capillaires (fin tubes) du sol et diminue ainsi l’évaporation (je parle là du cas où il n’y a pas de paillage). Souvenez-vous du vieil adage : « un bon binage vaut deux arrosages ».

  • Evidemment, on cherchera à récupérer autant que possible l’eau gratuite du ciel.

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